Histoire de notre devise
Bien que « Liberté, Egalité, Fraternité » fasse partie des nombreuses devises invoquées lors de la Révolution française, il faudra attendre la IIIe République pour qu'elle soit adoptée comme symbole officiel. Entre-temps, elle sera mise à mal avec les principes mêmes de la République.
Délaissée par l'Empire et la Restauration, ce n'est qu'en 1848 qu'elle renaît sous la plume de Pierre Leroux, alors représentant du peuple à l'Assemblée nationale, qui participe largement à sa reconnaissance constitutionnelle comme principe de la République.
Associée à la République dite ouvrière, la devise prend alors tout son sens : le suffrage universel (masculin) adopté, la Liberté ne s'arrête plus aux portes de la Bourgeoisie ; par la promotion des Associations ouvrières (ancêtres des coopératives de production), la création de la Commission du Luxembourg étend l'Egalité aux domaines économiques et sociaux ; et la Fraternité, à travers un Etat représentant l'Union du peuple souverain, vient pondérer l'engouement de ses sœurs Liberté et Egalité. Alors qu'auparavant les Républicains avaient cette tendance à privilégier ou l'Egalité ou la Liberté, la France trouve à ce moment précis de l'histoire la voie de la démocratie.